Il y a cependant une exception : l’Italie. En effet, la productivité italienne n’a quasiment pas augmenté durant la période et le coût unitaire de la main-d’œuvre a été à la hausse bien plus qu’en France, or les exportations italiennes ont davantage augmenté que les exportations françaises. C’est dire que l’Italie bénéficie d’une compétitivité hors-prix supérieure à la France, que les produits de ses firmes se différencient et se vendent mieux malgré un double handicap de productivité et de coût du travail ; il peut s’agir de leur qualité comme de leur image.
On voit donc que les pouvoirs publics peuvent contribuer à la compétitivité-prix de leur pays (en veillant à la modération des salaires, des taux d’intérêt et du taux de change) et à sa compétitivité hors-prix (en favorisant l’innovation, la qualité et en cultivant une image différenciée et valorisante). Cependant, l’essentiel de la compétitivité d’un pays provient de la productivité de ses entreprises ; Paul Krugman qualifiait la compétitivité de « mot poétique pour exprimer la productivité d’un pays ».1
1 Paul Krugman, La mondialisation n’est pas coupable, La Découverte, 1998.
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